Ayron BMS 1773-1784 - vue 88

En mil sept quatre vint un, le curé obligé
de sortir de lancienne maison qui appartenait
au feu curé mr martineau, pour ladestiner
a un aubergiste, fit une assemblée de psse pour
reclamer un logement ou faute de ce 50# pour luy
entenire lieu: les paroissiens, par une dureté inouie et dailleurs mal conseilles, sopposerent alune et lautre
demande, le curé se mit en règle pour obtenir les b
qui lui furent adjugées de mr lintendant, les parois
formerent opposition jusqen 1783. le curé a repondu
aleur opposition : le moyen de defense quallegent
les paroissiens est que le jardin vulgairement
appelé la cure a ete donne pour tenir lieu des 50#
mais cest un mansonge bien digne des gens tracassiers
qui ne peut tourner qua leur confusion : dans le fait
il y a dans ce jardin une cave et un puit et
autrefoy il y avait une maison ala conservation
delaquelle les habitants devoient veiller
pourquoy n'ont ils pas eu ce soin, dont ils doivent
estre aujourdhuy responsables ? dans les memoires
du proces de feu mr jourlard, on fait mention
d'un appentit de maison qui existoit dans ce jardin
les paroissiens enconsequence disputent sur le
terme dappentit et ils concluent que cet
appentit nestait pas maison : mais ce raisonnement
est pitoiable, car on peut appeller une
vraye maison un appentit, dailleurs
cette denomination est arbitraire, ce puit
et cette cave supposent toujours quil y avoit
une maison logeable quelquelle fut, ainsy
un curé sera toujours auctorisé malgré leur
ridicule entetement a en demander la construction
ou faute de ce par amour pour le bien de la paix
la somme de 50# que le curé reclame absolument
aujourdhuy, Si le curé presant ne forme point
daction pour le retablissement de ce logement, il ny
est pas moins autorisé

chasteau c d'ayron