Années

Climat en France

Epidémies et famines en France

Témoignages en Poitou

1600

 

Épidémie de peste

 

1601

 

Épidémie de peste

Dans la nuit du 7 au 8 septembre 1601, le froid fut si vif que les vignes gelèrent, les raisins furent flétris et la moitié de la récolte perdue...

1602

 

Épidémie de peste

 

1603

 

Épidémie de peste

 

1604

Été caniculaire.

Épidémie de peste

Le 10/07/1604, sur les 10 à 11 h du matin, est tombée sur la ville de La Rochelle et quelque peu autour d'icelle, une telle abondance de grêle et si grosse que de mémoire d'homme, ne s'était jamais vu: il y en a qui en virent grosse comme une balle de paume et comme le poing.

1605

Été caniculaire.

Épidémie de peste

 

1606

 

Épidémie de peste (peste noire en 1606).

 

1607

Hiver 1607-1608 glacial , au nord d'Orléans, les puits gèlent, les pots au feu et les vins aux caves. Appelé longtemps le grand hiver, car de la mi décembre 1607 jusqu'à la mi mars 1608 les rigueurs d'un froid intense se firent sentir sur toute l'Europe septentrionale et occidentale. Le Rhin fut pris depuis son embouchure jusqu'en amont de Cologne. Devant Anvers, l'Escaut gela si fort que l'on y bâtit dessus plusieurs tentes et pavillons où s'y vendaient toutes sortes de victuailles : les habitants d'Anvers y menaient banqueter leur femme et leurs enfants. Le 10 janvier, le vin gela dans le calice à l'église Saint-André-des-Arts de Paris, et , écrit l'Estoile, il fallut chercher un réchaud pour le fondre. En Champagne, le vin gelait sur les tables, quelles que proches du feu qu'elles fussent. Dans l'Est, de nombreux voyageurs périrent dans les neiges.

Épidémie de peste

En 1607, il parut une comète très brillante.

1608

 

Épidémie de peste

 

1609

 

Épidémie de peste

 

1610

 

Épidémie de peste

 

1611

 

Épidémie de peste

 

1612

Été caniculaire.

Épidémie de peste

 

1613

 

Épidémie de peste

 

1614

 

Épidémie de peste

 

1615

Été caniculaire. Hiver 1615-1616 glacial. En cet hiver, le roi Louis XIII revenait de Bordeaux où son mariage avait été célébré et se rendait à Paris avec sa nouvelle épouse. L'intensité du froid fut telle que, dans le régiment des Gardes composé de 3 000 hommes formant l'escorte royale, plus de 1 000 périrent au cours du voyage : aussi la Cour dut-elle s'arrêter à Tours, car, dit le Mercure Français, le froid fit mourir tant de valets et serviteurs des princes et seigneurs qu'ils furent contraints, étant à Tours, de faire maison neuve. Des historiens rapportent qu'en certains lieux de la Sarthe, l'épaisseur de la couche de neige atteignait la hauteur d'un homme. A Paris, la Seine fut gelée du 1er au 30 janvier 1616, et, lors de la débâcle, un côté du Pont Saint-Michel se trouva renversé.

Épidémie de peste

1615 - LAVOUX : Le jour de Sainct-Pierre de febvrier, le vingt deuxiesme jour dudit moys de febvrier, les neiges furent si grandes que non ne pouvoit aller ny venir, sinon qu'en faisant le chemin avecques des pelles. Dieu nous veillent garder.

19/02/1615 SCORBE-CLAIRVAUX : Nota que en ce temps ycy, à la S.Pierre de febvrier 1615, ont estes les grandes neiges telles que homme vivant ne les a veues plu grandes. Nota que en ceste année, au moys de mars, les eaulx ont esté si grandes qu'elles sont venues quasi dedans l'église de CHASTEAUNEUF, faulbourg de CHASTELLERAULT.

1616

 

Épidémie de peste

 

1617

 

 

 

1618

 

 

1618 - NEUVILLE 9 DECEMBRE : Les neiges estoient fort grandes d'un pied, communemant, et durèrent 8 jours à cause du verglas qui estoit de soubz l'espaysseur de 2 poulces.

1619

Été caniculaire.

 

 

1620

Hiver 1620-1621 glacial et très long, avec gelées particulièrement rudes de la fin de janvier à la fin de février. En ce dernier mois, la mer fut prise par les glaces à Dunkerque. Le port de Calais fut gelé, de même que l'Escaut. Les froids furent également très vifs en Provence, et les glaces des lagunes de l'Adriatique emprisonnèrent la flotte vénitienne.

 

 

1621

 

Famine

 

1622

Été caniculaire.

Famine

Le 31/10/1622, il s'éleva un tempête violente qui dura 8 jours. Elle fut si furieuse que le duc de Guise, amiral de l'escadre royale, ne put atteindre l'escadre rochelaise que le 6/11, lorsque la tempête eut cessé...

1623

Été caniculaire.

 

 

1624

 

 

 

1625

 

 

 

1626

 

Poussées de peste dans la plupart des régions, particulièrement dans le sud du pays.

 

1627

 

Poussées de peste dans la plupart des régions, particulièrement dans le sud du pays.

Vers le 23/08/1627, il s'éleva, la nuit, une tempête mêlée d'orage et si violente, qu'elle engloutit un radeau supportant 8 canons, que les Anglais avaient placé devant la citadelle de St Martin de Ré.
Le 30/01/1627, les pluies ont fait 3 brèches à nos murailles à passer 8 hommes de front que le froid empêche de réparer, et je crois que le dégel fera retomber le reste.(d'après La Hoguette)
Vers la fin novembre 1627, La Hoguette disait passer en Oléron de Brouage, où il s'embarquait avec le grand secours pour Ré, mais le mauvais temps les rejeta en Brouage d'où une partie de la flotte retourna en Oléron et l'autre se retira dans la Charente.

1628

Été caniculaire. Hiver 1628-1629 glacial

Poussées de peste dans la plupart des régions, particulièrement dans le sud du pays. Typhus à Lyon et à Limoges.

Le 6/01/1628, il survint une horrible tempête qui, à la grande joie des Rochelais, renversa une partie de la digue construite par Richelieu et jeta à la côte 3 vaisseaux du Roi, dont l'un fut brisé et mis en pièces devant le fort Louis.
Le 5 février 1628, ...dès le matin, la mer, soulevée par le vent du Sud-Ouest, jeta sur la côte depuis la tour de la Chaine, jusque vis à vis le fort Louis, une grande quantité de mâts et de barriques arrachés à la palissade qui fermait le passage de la digue. La tempête se déchaina avec plus de fureur encore dans la soirée, à la marée montante, si bien que les navires maçonnés, enfoncés dans le chenal, en furent ébranlés sur leur base et dérangés de leur position, et fut faite une grande et spacieuse ouverture par le milieu de la palissade à passer plus de 6 navires de front, de sorte qu'il y avait apparence que si le vent fut tout à fait sud-ouest, ce grand et long travail s'en fut allé tout à fait à vau-l'eau. ..
Et la mer, d'où pouvait seulement venir du secours aux Rochelais et leur arriver des vivres, eut été libre...et la famine eut été conjurée...et les vaisseaux anglais venus pour secourir la ville n'eussent pas trouvé un obstacle insurmontable dans cette muraille de pierre, et La Rochelle eut pu être sauvée et le parti protestant n'eut pas été écrasé sous les pieds du cardinal-roi, et...qui sait quelles conséquences immenses pouvait avoir ce simple changement d'aire de vent ?
Mais La Rochelle était destinée à périr
!La tempête se calma et la persévérante et infatigable activité de Richelieu eut bientôt réparé les dégâts...

Le 29/07/1628, jour gros d'eau, le vent s'étant rendu très fort et véhément, se mit à souffler de tourmente, de sorte qu'il rompit en une marée la plupart des ponts faits à l'estacade, démonta plusieurs des machines et rasa près de la moitié de la digue de pierre, notamment du côté du fort Louis, tellement que les barques passaient par dessus... ce qui rejouit grandement la ville et la fit bien espérer, et que delà, en avant, de pareilles tourmentes et mauvais temps en déferaient plus en une marée qu'on en pourrait refaire en plusieurs mois...

Pendant un violent orage, dans la nuit du 20 au 21/08/1628, quelques-uns dirent avoir vu, vers la mer, comme des hommes se choquant et combattant les uns contre les autres, et le bruit courut par la ville, que, sur l'heure de minuit,il était apparu au ciel, à l'endroit de la digue où, après un grand combat, il s'était fait une ouverture qui donna passage aux navires...
 La Hoguette rajouta qu'il est venu une nouvelle que la tourmente avait séparé l'armée anglaise qui était en mer et l'autre en Irlande.

Dans la nuit du 21 au 22 septembre 1628, fut aperçu par ceux qui étaient en garde un météore de feux en l'air ressemblant à une poignée de verges qui dura environ une heure, , resplendissant dans la nuit, qui était obscure...Plusieurs appréhendèrent que cette comète fut pour eux comme celle de 1619...

 Le 6, 7 et 8 novembre 1628, il fit un si grand vent de sud-ouest et avec une telle violence que la digue s'écroula en plusieurs endroits et surtout du côté de Port Neuf, les machines et les chandeliers furent brisés et ôtés de leur lieu: de sorte qu'un navire flamand, du port de 200 tonneaux, qui était chargé de vivres pour le ravitaillement de la ville et qui était demeuré au Chef de Baie, étant poussé par l'impétuosité de la tourmente vint donner sur les vases de l'avant-port, ayant passé avec bien peu de difficulté par dessus la digue...Si cela eût arrivé 8 ou 12 jours avant, la ville eut été ravitaillée.La tourmente était tellement forte que 5 ou 6 vaisseaux s'échouèrent sur la côte d'Angoulins.

Le 11 du même mois, s'est perdue à la digue, par le mauvais temps, la barque de Gabiou, de Marennes. En icelle il y avait un grand nombre d'hommes et de femmes, avec quantité de vivres et provisions et ont été noyés plus de 40, tant hommes que femmes.

1629

Mars à mai 1629 - Vignes gelées.

Poussées de peste dans la plupart des régions, particulièrement dans le sud du pays.

 

1630

Année stérile en tous grains, mai pluvieux et beaucoup d'herbes dans les blés.

Poussées de peste dans la plupart des régions, particulièrement dans le sud du pays.

21 décembre NOUAILLE : décéda Charles Caillaud, âgé de 60 ans, ou environ, lequel mourut sur le chemin de Poictiers par la grande et excessive froidure que homme du monde avoit vu ni senti de ce temps, et estoit un samedy, jour de saint-Thomas. Plusieurs autres personnes moururent aussi de froid,entre autre de cette paroisse.

Une note de PLEUMARTIN nous dit qu'en octobre 1630 le bled forment valait à CHASTELLERAULT 48 sous, et en mai et juin 1631 toujours à CHASTELLERAULT 4 livres et 4 livres 10 sous ... grande affliction!

1631

 

Poussées de peste dans la plupart des régions, particulièrement dans le sud du pays.

5 janvier, AVAILLES SUR THOUET : Papiers baptistoires, mortuages, fiançailles et mariages faict par moy Mathurin Baudouin fils curé et recteur de l'église et parrochialle de Sainct Hillaire d'Availles sur Thouet, advenu en l'année Mil six cens et trente et un où la contagion et la peste furent si fortes et si véhémentes dans le bourg et paroisse du dict Availles pour cause et raison de la famine qui estoit partout pays Poictou et Anjou et Bretagne, la pluspart des populations moururent de faim à cause de la grande disette qui arriva en l'année mil six cent trente et Un et qu'il ne cueilla et admassa fort peu de bled en ladicte année et la pluspart n'eurent pas la semance qu'ils avoient semée parmy les champs. Le boisseau de froment valloit soixente sols voire quatre livres mesure de Saint Jouin les Marnes, l'autre bled au prorata du froment et que le dict peuple n'en pouvoit avoir pour son argent à cause de la dicte disette et que plus de la troisiesme partie allèrent mandier et chercher leur pain et furent contraincts de quitter, de laisser et abandonner tous leurs biens maisons, meubles et guenilles dans le dict Poictou et s'en allèrent ès provinces de Bretagne, Limousin ou aultres, pour mandier et chercher leur pauvre et misérable vie en ce monde comme au moyen de ce la contagion fust si grande et si violante dans le dict bourg et paroisse d'Availles et aultres paroisses circonvoisines laquelle commença le cinquiesme jour de Janvier 1631 et finissa le sixiesme jour d'octobre par Barnabée Guillard femme et espouse de Feu Mathurin Reynet comme vous pourvoire ci-dessous les deffuncts qui sont morts de la contagion et de peste ce que je certifie estre véritable à qui il appartiendra.

7 juillet, PAYROUX : il fit un sy grand orage par vent impétueux qu'il fit esgréner plus de la moitié du bled parmi les champs, tellement que le froment vallut le boiceau 6 l. Attesté aussi à CHENEVELLES.

1632

 

En 1632, l’épidémie de peste fut la plus meurtrière dans le Loudunais et causa 3.700 décès à Loudun qui comprenait alors 14.000 habitants.
L'épidémie se déclara en avril 1632. Le 7 mai, les autorités se réunirent en assemblée pour prendre les mesures d'urgence : chaque habitant devait quotidiennement nettoyer la rue devant sa maison, chaque foyer devait creuser des latrines, interdiction : des pigeons, des porcs, des lapins, des chats dans la ville, de rejeter de l'eau dans les rues, de jeter des détritus par les fenêtres de jour comme de nuit, aux mendiants d'entrer dans la ville.
Le 12 mai, nouvelles mesures : interdiction des enchères et ventes de vêtements, suspension des procès, organisation du marché hors les murs.
Le 23 juin, l'épidémie semble fléchir, mais c'est sans compter sur l'influence de la température de la saison. La peste fit encore des morts jusqu'à l'automne 1632 et ne disparut que mi-1633.
Les maisons étaient assainies en faisant brûler des rameaux d'aubépines, de la lavande, de la menthe et du camphre.

1632 - POISAY LE JOLY La sepmaine saincte et la feste de Pasques ont esté célébrées avec grande peine à cause du givre.

1633

 

 

 

1634

 

 

 

1635

 

 

 

1636

Été caniculaire.

Épidémie de peste en Champagne, Lorraine et Alsace.

 

1637

Été caniculaire.

Épidémie de peste en Champagne, Lorraine et Alsace.

 1637: Sur le Clain
Naufrage au Moulin à Parent. Le 31 juillet 1637, François Maingault, qui conduisait deux bateaux, l'un chargé de sel, l'autre de blé, dut sous La violence de la tempête, Les amarrer au Moulin à Parent. Vers 11 heures du soir, comme l'ouragan redoublait de violence, l'un d'eux fut projeté contre d'énormes pierres. IL s'ensuivit immédiatement une voie d'eau et le bâtiment chargé de 66 sacs de sel s'engouffra lentement dans les eaux du Clain. On essaya de le renflouer, mais en vain.
Journal Le Picton N°39

1637: Poitiers
Lad. année 1637 a esté extrèmement advansée pour touttes sortes de fruits générallement, et particullièrement les mestives ont estés falotes pour avoir coupé tout bled à la Magdelaine. On a veu des raisins meurs an mois de juin. On a faict vandange communément dans le mois d'aoust à la St-Augustin. Et dès ce jour on vandoit du vin nouveau cher Mr Richard, conseiller, faict dès le 18eme dudit mois
Cette année c'est portée extrèmement seiche et chaude, car despuis le mois de févrierjusques à la fin dejuillet, on n'a pas veu tomber d'eau pour rabatre la poussière , et ensuitte dens le mois d'aoust, il en est plu quelques fois jusques à tranper assés la terre, mais en peu de temps desséchée par la grand ardeur qu'elle avoit dans son sein, ce qu'on estime avoir esté la cause de plusieurs maladies qui ont couru.
Archives Historiques du Poitou - T15 - 1885 - Journal de A. Denesde


1638

Froid et neige en fin d'année.

 

1638 - Fortes pluies en janvier - inondations le 4 février à BUXEUIL.

1638: Poitiers
Sur la fin de janvier 1638, a comancé à pleuvoir et continué cy bien que, la nuict du mercredy trois venant au jeudy 4 février, les eaux ont esté plus grande qu'on ne les avoit dès longtemps veue, car elles montoient en cette ville, à St-Ciprien, jusques aux Verdz-Gallans, et, à Pont-Joubert, jusques à la ruhe des Herbeaux , passaient sur les gardes du pont St-Ciprien , et despuis une desd. Portes jusques à Caultre, touttes les caves au dessoubz des abbayes de la Trinitté et Ste-Croix ce trouvèrent plaines d'eau, comme aussy les jardins, plusieurs desquels ont estés ouvers parla chutte des murrailles dès le pied, aussy bien qu'à plusieurs aultres hors la ville , a rompeu les pans , dépauvé les rues et tiré la terre profondément , jette' par terre le corps de garde du dedans à Pont-Jouber, et deux moullins à foulton aux Quatre-Rouhes, ras pied , faict plusieurs grandes brèches aux murailles de la ville , ranversé un gros apuy du pont de Rochereuil, basty en la mairie de la Roche-Graton , rompu, au travers, La chaussée au droict de la chalaistre, tout proche la première porte de St-Lazare, avecq une grande ouverture à t'entrée du chemin qui va au chasteau, plus proffond de 20 piedz et 18 piedz en quarré, et aultres nottables dommages tant sur Lad. chaussée que plusieurs jardins où n'a demouré aulcune terre, ains a arraché les arbres et laissé la sole plaine de pierre.

 Le 15e avril 1638, après grand froid de quatre ou cinq jours, a tumbé de la neige , et au mois de febvrier auparavant, Les eaux furent cy grandes qu'elles entrèrent partout derrière les murailles et en abatirent beaucoup, gastèrent le pont de Rochereuil, et firent une grande fosse au costé de la porte de St-Ladre, du costé du chasteau, dont on fust fort estonné.
Archives Historiques du Poitou - T15 - 1885 - Journal de A. Denesde


1639

22 avril - Gelées extraordinaires.

 

 

1640

Printemps, été et automne pluvieux et grande quantité de limaçons, le grain est rongé dès la levée. Hiver 1640-1641 glacial. Dans le Massif Central, cet hiver le plus terrible qui ait été de la souvenance des vivants se prolongea du début d'octobre jusqu'au mois de mai.

 

 

1641

 

 

 

1642

Beaucoup d'herbes dans les blés, gelée des vignes en mai.

 

Le 3/01/1642, une violente tempête, qui dura plusieurs jours, jeta à la côte de Tasdon, un gros corsaire algérien, monté par 140 turcs et 25 chrétiens.Les hommes furent envoyés aux galères et le vaisseau servit de magasin pour l'armée navale du Roi.

1642 : Amberre
Le neufiesme septembre 1642, seur les sept a huict heures du matin, il fut ouy par toute la France, chascun croyant que ce fust seur soy, en l'air clair et serin, et autant beau jour qu'il en pult estre, un coup qui après roulla quelque temps et espouventa tout Le monde certains, disant avoir veu diverses choses, les autres en l’air, les autre reste sorty de La terre, Les autres estre dombé de L'air comme foultrc, et fut le jour que Perpinian se rendit à messieurs de Chombert et la Mailleraye, mareschaux de France.

1643

 

 

 

1644

 

Épidémie de peste.

 1644 - POSAY LE VIEIL En l'année 1644 il commença à geler le 1er jour de may, laquelle gelée a continué jusqu'au I4è et environ le 9è les vignes gelèrent.

1645

Été caniculaire.

Épidémie de peste.

Le 29/01/1645, il se fit une tourmente épouvantable, qui jeta à la côte 30 ou 35 navires, la plupart anglais. L'un d'eux, de 200 tonneaux, fut porté jusqu'au pied d'un moulin à vent, situé sur un tertre élevé de 12 pieds au dessus du niveau de la mer. A l'ile de Ré, la mer traversa de l'un à l'autre côté de l'ile, et sur le continent, elle fit irruption en plusieurs endroits, jusqu'à une lieue dans les terres.

1645 : Poitiers
La nuiet du samedy 28, venant au dimanche 29 janvier 1645, a faict un tel vent et orrage, qu'il y a heu grand desbris tant en cette ville qu'à la campagne, entr'aultres en cette ville, a couppé net et renversé la grande esguille du clocher de La Celle, jusques à La forme carrée où sont les cloches, que Cavois veu une fois escorger par un grand coup de tonnerre , plus une grande croix de fer et la pierre où elle estoit cranponnée au sommet du pignon neuf de l'église du Montierneuf, et icelle avecq La pierre portée par Le vent dens le préau du cloistre , plus une auLtre plus grande croix qui estoit sur le dosme où est Porloge des Augustins , enlevé tout le plom qui couvre le faix de L'église de St-Hillaire , une grosse pierre, portée sur une gallerie au logis des de la Fuye, en la ruhe de St-Paul., a enfossé La couverture et tué un petit garson en son lict et blessé son frère.
Archives Historiques du Poitou - T 15 - 1885 - Journal d'A. Oenesde

Le dimanche 29 janvier 1645, sur les quatre heures du matin, Le clocher de L'abbaye Saint-Hilaire de-La-Celle de ceste ville de Poictiers, qui estoit une des belle aiguille ou pointe de clocher qui Fust en Poictou, voire en France, au rapport de ceux qui ont voyagé, pour estre en boys, fut entièrement rasé et abbattu par la violence d'un vent de mer qui avoit soufflé furieusement, toute La nuit. Signé de La Porte, vicaire perpétuel dud. Lieu de La Celle. (Arch. com. de Poitiers, reg. par. n° 122). M. de La Porte ne craignit pas de donner cours à son humeur plaisante, en consacrant à cet événement le quatrain et les deux premiers distiques qui vont suivre. L'auteur du troisième distique a cru devoir garder l'anonyme. On ne saurait Lui reprocher cette modestie :

Dis moy de grâce une nouvelle.
Pourquoy ce clocher que je vis
C'est-il osté dessur La Celle ?
C'est qu'il estoit las d'estre assis.
Ce clocher si superbe assis dessus L'église
Cheut par Le vent de mer et non pas de la bise.
Le superbe clocher de La Celte un matin
De Charles Manevy tomba dans le jardin.
Le clocher que tu vis si haut desur la Celle
Pour descendre le vent luy a servy d'eschelle.

Archives Historiques du Poitou - T 15 1885

1646

 

Épidémie de peste.

 

1647

 

Épidémie de peste.

 

1648

 

Famines et épidémies en Ile-de-France, en Berry, dans le Massif Central et le Nord-Est.

 

1649

 

Famines et épidémies en Ile-de-France, en Berry, dans le Massif Central et le Nord-Est.

 

1650

 

Famines et épidémies en Ile-de-France, en Berry, dans le Massif Central et le Nord-Est.

 

1651

 

Épidémie de peste noire. Famines et épidémies en Ile-de-France, en Berry, dans le Massif Central et le Nord-Est.

 

1652

Été caniculaire.

Famines et épidémies en Ile-de-France, en Berry, dans le Massif Central et le Nord-Est.

 

1653

Été caniculaire.

Famines et épidémies en Ile-de-France, en Berry, dans le Massif Central et le Nord-Est.

1653 – LINIERS
II y avait une grande quantité de chenilles au mois de may, juin et juillet, lesquelles revindrent sur la fin du mois d'aoust et en septembre, lesquelles quastèrent les fruits et aultres jettes de bois en l'année 1653, et au mois de septembre, il y eut une grande maladie de disenterie et flus de sang.

1654

Été caniculaire.

Famines et épidémies en Ile-de-France, en Berry, dans le Massif Central et le Nord-Est.

 

1655

1655-1656 Hiver glacial.

 

 

1656

 

 

 

1657

Hiver glacial. Les rigueurs de cet hiver se firent sentir dans toute l'Europe. En France, la Seine est gelée du 1 au 21 janvier, les oliviers périssent, le Lot n'a jamais vu autant de glace. La mer Adriatique gèle en décembre 1657 et janvier 1658, ainsi que la plupart des fleuves (le Rhin, l'Elbe, l'Ems, la Weser, le Main,…) Dans le Massif Central, il y eu si grand froids que de mémoire d'homme on ne vit tant de glace dans le Lot. Cet au cours de cet hiver que Charles X, roi de Suède, fit traverser le Petit Belt sur la glace par toute son armée, y compris le cavalerie, l'artillerie, les caissons...
Ce froid intense va fournir à Charles X de Suède l'opportunité de traverser à pied avec son armée le petit Belt (Danemark) en février 1658 et d'envahir la Hollande par la mer.

 

 15 Février 1657 - 15 h - séisme avec épicentre présumé : Ste Maure (37) , magnitude : 7,5

1658

 

 

 

1659

Hiver glacial. Il y eut deux séries de très fortes gelées, la première de Noël à la mi-janvier et la seconde en février. Cette froidure surpassa, non seulement celle du grand hiver 1607-1608, mais aussi l'industrie et l'expérience des plus grands éventeurs, puisqu'elle purifia le butin et les maisons des pestiférés de la ville incomparablement mieux qu'ils ne l'avaient fait avec leurs feux et leurs parfums. Le Rhône fut gelé.

 

14 juin, ITEUIL : : sépulture de Jacquette ROBIN, femme d'Eloi Guionnet du village de Lebaudière, laquelle fut tuée d'un coup de tonnayre proche La Troussaie avec deux montures, une jumant et une ânesse sans que lesdites montures fusse blaissé, mais laditte famme étoit brulée depuis l'épaule droitte jusqu'au pied droict, et une fille qui la touchoist fut blaissée à l'épaule et à la hanche et une autre famme qui la touchoist de l'autre costé fut blaissé à l'eil gauche , soulz un chaine où elle estoit pour laisser passer l'eau

1660

 

'Famine de l'Avènement' qui s'étend à tout le Bassin Parisien et à l'Aquitaine.

1660 - Hiver très froid et très long. Attesté à ANTIGNY, LEIGNE LES BOIS, LEUGNY ET SAINT CLAIR.

1660 - LEUGNY C'est année 1660 est remarquable pour avoir faict un si rude et si long hyver que de mémoire d'homme il ne s'en est point veu pareil. Les neiges avaient commencé dès le I5è décembre 1659 précédent, et la gelée s'espaissant de jour en jour la retint sur la terre, jusque à ce que la glace se fust rendue quasi générale par tout par les petits dégels, im-parfaicts, après lesquels ce qui estoit fondu de la neige qui tombait de temps en temps jusques à là hauteur de un pied se reprenoit des plus belles en sorte que le batteau à ce port de Leugny n'a point passé depuis le premier jour de l'an jusques au I5è febvrier, estant enfoncé par les glaces, et dès le ler jour de l'an on passa librement sur la glace.

1661

 

'Famine de l'Avènement' qui s'étend à tout le Bassin Parisien et à l'Aquitaine.

1661 - En janvier des inondations à LEUGNY.

1662

Été caniculaire.

'Famine de l'Avènement' qui s'étend à tout le Bassin Parisien et à l'Aquitaine.

 

1663

Hiver glacial.

Famine dans le Gâtinais qui supprime 20% de la population.

1663 - Hiver froid, attesté à LEUGNY et LAVOUX où l'on déplore de grandes chutes de neige en février.

Crues le 18 octobre. 1663 : Poitiers
Au mois d'octobre 1663, les eaux ont esté fort grandes à Poictiers. Elles passoint sur le pont de St Ciprien et entrai nt en ville jusque au Trois Verds Gallands. Archives Historiques du Poitou - T15 - 1885 - Journal d'A. Denesde

1663 : Poitiers
Les vendanges de Lad. Année 1663 ont esté si mauvaises qu'on n'a presque point ceuilli de vin, tant de pineau que de blanc, et n'est mémoire d'en avoir veu sy peu et de sy mauvais , car, à compasser L'un portant L'autre , il ne s'en est cueilli que La 9 ou dixiesme partie de t'année précédente, qui néaumoins n'estait qu'une vinée médiocre. Ce malheur est procéddé du grand froid qu'il fist L'hiver 1662, qui gella sy fort Les vignes qu'il Les fatlust presques toutes couper au pied.
Archives Historiques du Poitou - T15 - 1885 - Journal d'A. Denesde

1663 - LEUGNY Ceste année 1663 a esté remarquable en deux choses. La première, en un froid malin de gelées et neiges qui durèrent jusques à la mi-caresme, qui estoit au commencement de mars, par lequel les herbes des jardins rescouvertes de neiges moururent, et presque tous les noyers... et les vignes aussi en ont beaucoup souffert, dont les vins ont esté faibles et vers et en petite quantité. Les pommiers aussi ont péri la pluspart, et quelques autres arbres... 2è le jour de St Luc 1663 la rivière de Creuse est creue...

1664

 

Grande peste de Londres.

 1664: Poitiers
Environ La Toussaincts de l'année 1664, paru au ciel une comette du coté du midy. C'estoit une estoille plus grande que les autres, mais elle n'estoit sy lumineuse au moins dens le temps que je l'ay veue. Elle avait la queue fort longue et point chevelure, mais plus (...) semblable à la barbe d'un ballay quand il est usé et qu'il comence à se deffaire. Elle n'a point paru embrasé du tout, mais toujours blafarde. Quelque autre personne qui saura ces chouses, le dira mieux que moy. Nous L'avons veue icy environ deux mois.
Dès le commencement de décembre de l'année 1664, il parut une commette qui ne fut bien observée que le 18 au matin devant le soleil levant, la queue tournée vers l'occident, d'un mouvement assez irrégulier, faisant des jours 13 degrés, d'autres 27, autre 48, autre ll, autre 2, et Le V' de janvier 1665 elle parut sans queue mais chevelue, à deux heures du matin, oposée au soleil, aïant fait 8 degrés en 7 heures et demie. Le 3 du mois, elle parut au soir la queue tournée vers L'orient, et le 4, à 7 heures du soir, elle se trouva dans l'équateur, aïant fait 18 degrés depuis la précédente observation, ce qui fit croire à plusieurs que c'etoit des commettes différentes , mais comme elle faisoit ordinairement 24 degrés, elle s'avança de manière qu'elle fut bientôt vue dans un lieu opposé à celui où elle avoit commencé.
Archives Historiques du Poitou -t15 - 1885- Journal d'A. Denesde

1665

 

Grande peste de Londres.

1665: Poitiers
Le Neufville fust encore batuue par la grelle ce jour de la Pentecoste 1665, et le mal fust sy grand qu'il ne resta pas seullement une feuille de pampre, et je n'ay pas ceuilli, en 80 journaux de vigne, une seau de vin.
Archives Historiques du Poitou – 1885

1665 - LEUGNY JANVIER : Notre rivière glaça de bout en bout et on passa dix ou douze jours dessus librement et mesme des montures jusques au 26 janvier

1666

Été caniculaire.

 

 

1667

 

 

 

1668

 

 

 

1669

Été caniculaire.

 

 

1670

Hiver glacial.

Épidémie de peste.

 

1671

 

 

 

1672

 

 

 

1673

 

 

 

1674

 

 

 

1675

 

 

 

1676

Été caniculaire.

 

 

1677

Hiver glacial. A Paris, la Seine resta gelée du 9 décembre 1677 au 13 janvier 1678, soit 35 jours consécutifs. Pendant 3 semaines de ces deux mêmes mois, on traversait, en Belgique, la Meuse sur la glace.

 

 

1678

 

 

 

1679

 

Peste noire à Vienne et Prague.

 

1680

 

 

 

1681

Été caniculaire (pluvieux dans le nord de la France).

 

 

1682

 

 

 

1683

Janvier - Inondations dans le nord de la France (neiges abondantes dans le Sud-Est).

 

 

1684

Des froids rigoureux se firent sentir, surtout au mois de janvier 1684. Le long des côtes de l'Angleterre, de Hollande et de France, la mer fut gelée sur une étendue de plusieurs milles au point que, pendant plusieurs semaines, aucun bateau ne put sortir des ports ou y rentrer : sur la Tamise même, qui resta gelée du 23 décembre au 7 février, on installa une foire qui put subsister pendant une quinzaine. D'après les écrivains du temps, le tiers des campagnes voisines de Tours mourut de faim au cours de cet hiver. Dans le Midi, il tomba des quantités de neige extraordinaires. (la mer gèle sur plusieurs milles).
Juin - Juillet - Caniculaire et sécheresse dans l'est de la France.

 

 1684 : Poitiers Au mois de mars 1684, les eaues ont esté si grandes à Poictiers, et si grandes, que mon fils le médecin me dit avoir veu un petit garçon qui voulloit y (...) de la main de dessus les murailles de la ville , du caste de St Ciprien , et en badinant il tomba dens l’eau et par bonheur il rencontra un arbre, dont il y a plusieurs le long de La muraille. Il eust l'adresse de s'atacher aux branches où il fust quérir en bateau. Les eaues passoint dessu le pont de St-Ciprien.
Archives Historiques du Poitou - T15 - 1885- Journal de A. Denesde

1685

Janvier - Neiges abondantes dans l'est de la France, puis été rude.

 

 

1686

Janvier - Inondations dans l'ouest de la France. Juillet - Caniculaire dans le nord de la France.

 

 

1687

Mai - Vignes gelées entre Seine et Loire et dans l'ouest de la France.

 

 

1688

 

 

 1688 : Montmorillon
Le samedy jour de Noël, la rivière est venue jusqu'à 8 sixième marche de nostre degré qu'elle a couvert. A quatre heures du soir, elle commença qu'à paroistre dans la rue et augmente depuis la dite heure jusque environ une heure après minuit.
Archives Historiques de Poitou - T37 - Journal de Demaillasson

1689

Octobre - Inondations entre Seine et Loire.

 

 

1690

Commence une décennie d’hiver très froids et d’étés pourris favorisant les famines 

 

 

1691

Mai - Vignes gelées entre Seine et Loire, dans le centre et dans l'est de la France. Été rude.

 

 

1692

Janvier - Février - Neiges abondantes dans le centre et le nord de la France.
Mai - Vignes gelées entre Seine et Loire et dans le centre de la France.
Juillet – Septembre, Pluies abondantes dans l'est et le nord de la France.
Octobre- Novembre - Glacial dans le centre et l'ouest de la France (neiges abondantes dans l'Est et le Nord , pluies diluviennes dans le Centre).

 

 

1693

Juin à septembre - Été pluvieux.
Décembre - Inondations dans le centre de la France

Famine. 1,4 millions de morts dûs à l'été pluvieux de 1693 et l'hiver glacial de 1694

 

1694

Janvier – Février Glacial dans le centre de la France (neiges abondantes dans l'Est et le Sud-Est).

 

 

1695

Janvier - Neiges abondantes dans le nord de la France.

Mars - Inondations dans le centre de la France.

 

 

1696

 

 

 

1697

Mai - Vignes gelées dans le nord de la France. Juillet - Inondations dans le nord de la France.

 

 

1698

Janvier et février - Glacial et neiges abondantes dans le centre de la France. Février - Inondations entre Seine et Loire et dans l'ouest de la France. Mai - Vignes gelées entre Seine et Loire, dans l'ouest, le centre et le nord de la France, Eté rude, Septembre - Pluies abondantes dans l'ouest de la France (inondations dans le Sud-Ouest).

 

Le 16/05/1698, la gelée acheva de perdre le peu qui restait dans les vignes, déjà gravement atteintes par les gelées des 3, 9, et 10 du même mois. Les noyers, les seigles et orges qui étaient en fleurs, gelèrent aussi. Bref, de mémoire d'homme, il ne s'était vu une si grande perte.

1698 - Pluie en Janvier, donc crue le 9.2.1698 - gelée en mai –
1698 - BONNEUIL-MATOURS Le 9 de février 1698 la rivière de Vienne vint extraordinairement grande, ce qui fit un très grand désordre, de sorte qu'il y a peu de qen qui l'ayent jamais vue si grande. Elle entra au Château de Crémault, elle vint sur le seuil de la porte de la cure, mais elle n'entra pas dans la chambre II se trouve encore, quelques anciens qui dirent l'avoir vue plus grande, il y a soixante et quelques années, mais elle ne fit point tant de désordre comme à cette dernière fois. Il y a eu plusieurs personnes noyées, bestiaux, maisons renversées et autres chauses effroyables. Cette mesne année 1698 il y a eu une gelée le 3è de may qui a gasté entièrement les fruits de sorte qu'il ne s'est cueilli ni vin, ni noix, ni aucun fruits, mais seulement un peu de bled. Il n'y a point d'homme de notre temps qui ait vu une si grande disette de toute sorte de fruits. On parle encore aujourd'hui de la grande chère année qui arriva en 1630, mais elle n'approcha pas de celle-ci par là que les peuples étaient plus riches et il y avait quantité de toutes sortes de fruits...


1699

 

 

 14 Avril 1699 - 9 h - séisme avec épicentre présumé : Antigny (86) , magnitude : ?