Etre domestique au 18e siècle
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- Écrit par Jean-Paul BOUDAULT
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Sous l’Ancien régime, toute famille aisée digne de ce nom se devait d’entretenir une domesticité la plus importante possible.
Femme de chambre, cuisinière, majordome, valet, cocher, précepteur, gouvernante, palefrenier et même jusqu’à aumônier: tout un petit monde gravitait autour des " maîtres " et travaillait pour eux, parfois toute leur vie durant. Ce n’était généralement pas très bien payé mais au moins avait-on le gîte et le couvert assurés…
Invité : Jean-Jacques DAVID, guide-conférencier, à l’occasion d’une conférence sur " La domesticité au XVIIIe siècle ", au château de Seneffe – 12 décembre 2015 à 14h30.
Une émission de la RTBF.
Le grand méchant loup
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Une émission de France Culture
Concordance des temps de Jean-Noël Jeanneney
Le regard porté sur le loup est passé, selon les époques, de la curiosité à l'effroi, de la haine au respect, du rejet absolu à une fascination quasiment affectueuse. Michel Pastoureau vient de publier un livre remarqué sur le sujet et nous fait profiter de sa science...
https://www.franceculture.fr/emissions/concordance-des-temps/le-grand-mechant-loup
Les réfugiés en France depuis le XIXème siècle
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L'émission "La marche de l'histoire" de Jean Lebrun sur France Inter avec, comme invitée, Delphine Diaz, Maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l'Université de Reims Champagne-Ardenne.
Dans cette première moitié du XIXème, les régimes étaient instables. Leurs dirigeants connaissaient souvent d’expérience l’exil ou le redoutaient. Mais quels qu’aient été les systèmes qu’ils servaient – monarchique, républicain, impérial, ils concevaient le refuge plus comme un devoir d’humanité que comme un droit.
La Convention de Genève de 1951 est devenue la pierre angulaire de tout un pan du droit international, européen et français. Elle définit les réfugiés comme des personnes qui craignent avec raison d’être persécutées.
On n’en était pas encore là dans la première moitié du XIXème. Cependant une première politique de l’asile s’y expérimente. La Monarchie de Juillet produit une législation et une réglementation destinées aux étrangers réfugiés qui ont cherché à se mettre à l’abri des frontières françaises pour des raisons politiques. Nombreux sont en effet chez nous les opposants d’Espagne, du Portugal, d’Italie, d’Allemagne, de Russie, de Pologne surtout – la plus grande émigration de l’époque. Ensuite, le tremblement de terre européen de 1848 produit un nouveau moment d’aimantation, le Gouvernement provisoire de la Deuxième République offre alors son bouclier tout en se gardant d’être le boutefeu de la révolution en Europe.
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Illustration : La gendarmerie française stoppe un groupe des réfugiés en 1875
© Getty / DEA / BIBLIOTECA AMBROSIANA
Juger et punir : une brève histoire
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Podcast de l'émission "La fabrique de l'histoire" par Emmanuel Laurentin
Série "Juger et punir : une brève histoire"
- Quel sens le Moyen-Age donne-t-il à la peine capitale ?
entretien avec les historiennes Claude Gauvard et Elisabeth Lusset - Pourquoi décapiter ?
entretien sur la décapitation avec l'historien Jean-Claude Maire-Vigueur, spécialiste de la Renaissance, et avec Michel Porret, historien du droit - Quand le XXe siècle invente la notion de crime contre l'humanité
entretien avec Philippe Sands sur l'invention des notions juridiques de génocide et de crime contre l'humanité
La torture au Moyen Âge
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Un entretien de Faustine Harang à propos de la sortie de son livre "La tortue au Moyen Âge", PUF 2017 sur le site Actuel Moyen Âge.
Mon principal fond est constitué des archives criminelles du Parlement de Paris (sous-série X2A), conservées aux Archives Nationales. Les XIVe-XVe siècles sont couverts par plus de soixante registres, composés pour la plupart de lettres, arrêts et plaidoiries en latin et en français. La torture y figure de façon épisodique, au hasard des affaires traitées par la Cour. J’ai aussi dû m’intéresser aux archives du Parlement civil (sous-série X1A), notamment du fait que certaines causes criminelles y ont été insérées, mais aussi parce que les premiers registres, ou Olim, (X1A 1 à 4) sont mixtes, l’organisation de la mémoire parlementaire étant encore balbutiante au début du XIVe siècle. La richesse de ces sources est extraordinaire, du fait de leur dimension à la fois juridique, politique, et socio-culturelle. Elles permettent d’appréhender la torture sous divers angles, y compris législatif puisque le Parlement de Paris, en tant que sommet de la pyramide judiciaire du royaume, reçoit de nombreux appels et son rôle est, entre autres choses, de rappeler la loi, voire de l’édicter...
Les guinguettes, lieux de noce et de débauche dans la France du XIXe
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Nées au XVIIIe siècle dans les banlieues de Paris, les guinguettes essaimèrent par la suite partout en France. Cabarets, restaurants et parfois lieux de bal, elles connurent un immense succès populaire.
Le Déjeuner des canotiers, Pierre-Auguste Renoir, 1881 - source : Wikicommons
Avant 1860, Paris était moins étendu qu'aujourd'hui : la capitale s'arrêtait au mur des Fermiers généraux, dont le tracé se retrouve en partie le long des actuelles lignes 2 et 6 du métro. Au-delà de ces frontières (marquées par des barrières), l'octroi, une taxe sur les marchandises en vigueur à l'époque, n'était plus perçue.
C'est pour cette raison que se développèrent dès le XVIIIe siècle, en banlieue proche, des lieux de fête bucoliques qu'on appelait les guinguettes, dont les propriétaires n'avaient pas à payer de taxe sur l'importation de vin.
Les plus fameuses se situaient sur les barrières de la ville, à Montparnasse et à la Courtille principalement, mais aussi dans les villages de Belleville, de Ménilmontant, à Suresnes, à Robinson ou encore à Nogent-sur-Marne.
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Femmes et prostitution durant la Révolution
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Le podcast "Paroles d'histoire" propose un entretien avec Claude Gauvard, chargée de recherches au CNRS, membre du LabEx EHNE à propos de son livre "Prostitution et révolution. Les femmes publiques dans la cité républicaine (1789-1804)", Paris, Champ Vallon, 2016.
Un état des lieux de l’univers prostitutionnel à Paris à la veille de la Révolution, et son cadre légal contraignant (2’), la place spécifique de la prostitution dans les cahiers de doléances (4’45), les caractéristiques sociales des femmes arrêtées comme prostituées sous la Révolution (5’50) et l’importance méthodologique de ne pas réifier la catégorie « prostituées », d’envisager un « continuum de pratiques » (6’50), une filiation historiographique qui n’est pas seulement celle d’Alain Corbin, mais aussi de Jill Harsin, pour en faire une histoire sociale (9’30), l’intégration de l’histoire de la prostitution dans une histoire du travail (10’50), comment combiner une “agency” (capacité d’agir) de ces femmes, avec l’existence de contraintes et de dominations (13’), l’univers social dans lequel évoluent ces femmes, avec des clients / amants / amis / souteneurs (ces derniers assez rares) (14’55), la source très rare que constitue le journal d’Alexandre Brongniart racontant ses relations avec des prostituées (17’30), le Palais-Royal comme lieu central de la prostitution sous la Révolution (18’30), les plaintes des riverains attestant d’une « lutte des places » parmi les classes populaires dans l’espace urbain (20’30), le contrôle policier adossé à une crainte des maladies vénériennes (22’30), le paradoxal silence des législateurs révolutionnaires sur la prostitution, avec une dépénalisation silencieuse (24’35), un tournant hostile à la prostitution et plus largement aux femmes dans l’espace public en 1793 (27’50), une distinction entre droit de cité et droit à la cité qui montre la citoyenneté « diminuée » de femmes désignées comme prostituées, encore vérifiable aujourd’hui (31’), face à ces contraintes, la ressource de l’écriture, pour des femmes incarcérées après la Terreur (33’45).
Ecclésiastiques en débauche à Paris au XVIIIe siècle
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Un podcast de "Paroles d'Histoire"
Invitée : Myriam Deniel Ternant, docteure en histoire, enseignante
Le livre : Ecclésiastiques en débauche, Ceyzérieu, Champ Vallon, 2017
Les origines du travail, entre représentations littéraires de la sexualité des ecclésiastiques et curiosité pour les mutations religieuses du XVIIIe siècle (1’30), le thème de l’inconduite sexuelle du clergé, qui existe depuis le Moyen âge (5’50), la difficulté d’une mesure diachronique de la « débauche » ou de la « moralisation » du clergé (6’50), le travail mené sur les sources policières parisiennes, et leurs spécificités (8’25), des registres plus ou moins loquaces, au langage inégalement policé (9’20), Paris, observatoire des mœurs et lieu de convergence de clercs d’horizons variés (12’20), les normes de chasteté qui sont censées être observées par le clergé (14’50), une « chasse aux abbés » autour de 1750, aux causes multiples, discutées et compliquées dont le conflit autour du jansénisme (17’30), un arrière-plan troublé par l’attentat de Damiens en 1757 (20’30), le vocabulaire assez vague des rapports d’arrestation et la difficulté d’une étude sérielle (22’15), un corpus où clergé régulier et haut clergé restent peu visibles (23’30), une géographie de la prostitution centrée sur le Palais-Royal, et dont des ecclésiastiques s’échangent les adresses (24’35), un rapport particulier au corps et à la nudité (26’10)...
Condamner à mort au Moyen âge
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Le podcast "Paroles d'histoire" propose un entretien avec Claude Gauvard, Professeur émérite d’histoire du Moyen Âge à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne à propos de son livre "Condamner à mort au Moyen âge".
Un livre écrit entre passé et présent, avec en tête les questionnements contemporains sur la peine de mort (1:30), la condamnation, préoccupation importante pour les hommes et les femmes du Moyen âge,pour les juges comme pour le peuple (2:40), les difficultés de quantification liées aux sources (4:50), le nécessaire décodage des textes et des images faisant allusion à la peine capitale et aux supplices (6:40) , la tension entre principes punitifs hérités du droit romain et valorisation de la miséricorde dans une société chrétienne (7:44), le pouvoir de gracier du roi, “coup de génie” (9:45), la volonté de réguler la violence et de limiter les exécutions par des transactions et compositions (10:29), une justice militaire (déjà) plus sévère (11:45), la figure du bourreau, moins marginale qu’on ne l’a dit (13:20), une grammaire des exécutions (pendaison, noyade…) différente suivant le genre, les crimes ou la réputation (14:50), la difficulté d’interpréter certains rituels (17:00), la “male mort”, peine la plus infamante, ici-bas et dans l’au-delà (17:44), la tension entre justice ordinaire et condamnations spectaculaires voulues par la justice royale (pour trahison, hérésie…) (19:50), la notion de “crime énorme” qui permet cet accroissement du champ de la justice royale (22:50), le caractère non linéaire de cette évolution vers un “monopole de la violence physique légitime” par le roi, avec les résistances des justices urbaines (24:35),la place et la participation du peuple, et l’idée de son “consentement” aux condamnations (27:10), la stigmatisation de criminels marginaux, lépreux, aux “enfances mauvaises” (28:30), une évolution comparable dans les autres espaces et États de l’occident médiéval (31:45).