Résumé d'un échanges entre les membres de GE86 à propos de "la pradelle"
Suite à un message de Alain Texier, Roseline Rumskott répond :
.../...Pour le village de la Bonnardelière, il est cité dès 1347 dans les archives de l'abbaye de Nouaillé-Maupertuis( sources/Le Patrimoine des communes 86). "Ces bâtments sont coonstruits en pierre sèche. Le mur donnant sur le chemin est arrondi. Certains terrains "pradelles" attenants aux maisons sont encore entourés de murs de pierres sèches"..../...
Pascal gendreau
Merci pour ces petits détails toujours intéressants. Concernant les pradelles, je crois pouvoir dire que l'origine latine "pratum" que l'on trouve encore en occitan "prate" donne la réponse. Pratum signifiait le pré, qui s'est transformé en prate/prade ou praderie, puis prairie. Une pradelle est donc une petite prade, donc un petit pré !
Alain Texier
La maison rurale de mon grand-père, dont a hérité mon père, puis ma sœur, possède, sur le devant une cour, qui, d'après les anciens cadastres et les actes notariés, était entourée et donnait sur la rue par un portail, aujourd'hui inexistant. Par derrière, il y a la pradelle, pré entouré de palisses et/ou de murets, que mon père a plus ou moins transformée en verger, et où il avait aménagé un jardin. Beaucoup de maisons de ce village (à Nieuillet de Voulême) possédaient, et possèdent encore une pradelle. Je crois que nos GP y laissaient leurs petits animaux (moutons, âne, …). Les troupeaux plus importants allaient aux champs. Ma belle-mère, dans un village voisin, possédait également un enclos, mais qui n'était pas réuni à la maison, et que personne n'appelait « la pradelle ». Pour moi, donc, ce terme désigne un pré extérieur enclos, mais réuni au corps de ferme. Ce n'est absolument pas incompatible avec l'étymologie donnée par Pascal.
Claude Machon
Dans le dictionnaire du Poitevin Saintongeais, on trouve pradèle :nf . pâturage abandonné pour la basse-cour (lim) donc origine limousine. La taille des exploitations ayant augmentée, on gardait près de la maison les volailles mais aussi les cochons que l'on menait au champ quelques heures par jour.
Jean Vriet
Chez moi, Nord Est Charente, la pradelle était un pré à proximité des habitations. Plus loin, c'était un pra.
Alain Texier
C'est encore de la généalogie, bien qu'un peu lointaine.
Les Pradelles : Gisement du Paléolithique moyen, sur la commune de Marillac-le-Franc, en Charente, fouillé par P. David, B. Vandermeeresch, et B. Maureille, qui a livré de nombreux restes humains de type néandertalien, associés à une industrie moustérienne de type Quina. Des marques de décarnisation observés sur les ossements humains font penser à certains spécialistes qu'il s'agit de traces de cannibalisme. Ce point de vue est cependant constesté.
Roseline Rumskott
J'avoue que j'avais complètement oublié ce mot, c'est en répondant à Alain sur la Bonnardelière, que tout est revenu.
Chez ma tante à Brux, la pradelle était bien attenante par derriere à l'habitation( sans ouverture de ce côté) . L'habitation était mitoyenne à une grande grange où le fouin était engrangé,. En traversant cette grange on arrivait à l'étable, qui, elle aussi avait une ouverture sur la pradelle.
Je ne me souviens d'aucuns murs autour de cette pradelle, mais d'un bois, où, nous enfants, nous ne devions jamais allés jusqu'Á la lisière.. ( et gamine, j'avoue que cette défense m'avait plutôt attirée..)
En periode de moissons, nous( tous les cgs) avions droit d'aller y jouer, dans cette pradelle, avec une autre interdiction, ne pas s'approcher de la mare...où les vaches, sortant de l'étable, aller s'abreuver, à côté de canards, oies,et poulets.. Cette mare est aujourd'hui bouchéem était peu éloignée des anciens toits à cochons.. ( la "porcherie" de l'époque était plus éloignée)
Mon souvenir se rapproche de la réponse de Claude Machon, volailles, quelques jeunes cochons,quelques poulains et des veaux/ ou jeunes vaches (?) s'y faisaient leurs festins.. et au printemps, je me souviens, il y avait des violettes à la lisière du bois de cette pradelle.. Mais justement, c'était défendu d'y aller...........!!!
ça y est, la pradelle est à nouveau présente
Pascal Gendreau
Je pense que chaque maison rurale a/avait une pradelle pas loin, juste devant (usage domestique) ou juste derrière (basse-cour).
Bien entendu un endroit clos est plus sécurisant des dangers extérieurs !
Mais à mon avis, rien n'impose dans sa définition qu'une pradelle soit enfermée dans des murs ou ouverte.
Myriam-France Kucharzewski-Rocher
Peut-être aussi, un rapport avec le préau de nos écoles communales dans les années 1960
je viens de trouver sur Wiki : De prael (XIème siècle), signifiant jusqu'au XVIème siècle, « petit pré. »